RM : Je suis surpris par la vitesse de défilement de l’image dans l’oculaire ! A ce grossissement la rotation de la terre est vraiment très visible, et il ne faut pas moins de 20 secondes pour que la lune soit entièrement passée dans l’oculaire et disparaisse !
La manipulation de l’Orion 254/1200 est un peu spéciale et il faut s’y habituer. Déjà de par sa monture de type équatoriale (rotation en azimut et en altitude mais sur un axe en biais) et en plus l’image est inversée à cause du jeu de miroirs. Donc lorsque vous voulez aller en haut, ça va en bas et lorsque vous voulez aller à gauche l’image se déplace à droite. C’est un peu déroutant la première fois… Et à vrai dire la deuxième aussi… J
Après avoir passé un peu de temps sur la lune, je détecte Jupiter à sa droite et je décide de m’y attaquer. Là je laisse mon oculaire stratus 5mm, car la planète étant plus petite (visuellement, car en réalité c’est non seulement la plus grosse planète du système solaire mais en plus elle fait plus de 90% de la masse de toutes les planètes du système solaire réunie ! C’est une planète gazeuse) il me faut un grossissement adéquat.
La localisation au chercheur est déjà plus délicate, et si on n’a pas la planète pile poil au centre du chercheur, on ne l’aperçoit pas dans l’oculaire ! Qui plus est, comme on est en 5mm (240x), la rotation de la terre fait son effet et en quelques secondes la planète a bougé et peut se trouver en dehors du champs… Bref, même si ce n’est pas trop trop évident, on y arrive tout de même. La planète est relativement floue, il y a de légers nuages qui viennent d’arriver. Mais dès qu’il y a une éclaircie on distingue une longue tâche brune au niveau de l’équateur (les tempêtes qui sévissent à la surface de Jupiter), et le plus sympa c’est qu’on voit les lunes en orbite de Jupiter. Ici on en vois 4 alignées sur sa droite, de petits points brillants et si on regarde bien, avec une couleur chaque fois différente. Pour info Jupiter possède 64 lunes!
Je suis impressionné par la réception de la lumière sur le télescope. En effet, en gardant l’œil dans l’oculaire on voit toujours Jupiter, alors qu’à l’œil nu ça fait longtemps qu’elle a disparu derrière les nuages et on ne la distingue plus du tout!
Voilà pour la première observation, elle a été courte car les nuages se sont vite fait présent, rendant l’observation impossible. Mais je tenais à essayer le télescope et je suis satisfait de ma première observation. Plus qu’à attendre une météo plus clémente pour ressortir le matériel…
En attendant je suis en train d’étudier la mise en station (calibrage de la monture par rapport à l’étoile polaire, pour pouvoir utiliser le système Goto et le moteur pour pouvoir compenser la rotation de la terre). Pas évident de bien comprendre le système, mais petit à petit ca commence à venir. J’ai déjà trouvé qu’une des graduations sur la monture était la latitude à laquelle on se trouvait. Ici c’est 48.8…